Groupe Charles de Foucauld

 

Chaque groupe porte le nom d'une personne qui à marquer la religion chrétienne ou d'un lieu saint.

 

Biographie de Charles de Foucauld (1858-1916):

Orphelin à l'âge de six ans, il est élevé par son grand-père officier, qui le gâte beaucoup. A dix-huit ans, il entre à Saint-Cyr, puis à l'Ecole de cavalerie de Saumur. Aristocrate fortuné, ce jeune officier mène joyeuse vie et a du mal à supporter la discipline militaire. Après un certain nombre de scandales, il démissionne, mais une insurrection ayant éclaté en Algérie, il rejoint l'armée en 1881. Dès lors, le désert le fascine. Il obtient de ses supérieurs l'autorisation d'aller secrètement explorer le Maroc, alors interdit aux étrangers, sous le costume et l'identité d'un rabbin. Ses études géographiques et linguistiques se révèlent être de tout premier ordre et lui confèrent une grande réputation. Déjà il s'interesse de très près à tout ce qui peut faciliter le développement du Sahara (le Transsaharien, les routes, le télégraphe). C'est au cours de ce voyage qu'il découvre le monde islamique.

Revenu à Paris, il rencontre un ami de sa sœur, l'abbé Huvelin. Il lui confie qu'il n'a plus la foi depuis l'âge de quinze ans mais qu'il est ébranlé par celle des musulmans, qui portent publiquement témoignage de la grandeur de Dieu.

Un matin d'octobre 1886, à l'église Saint-Augustin, il se confesse à l'abbé Huvelin: "Aussitôt que j'ai compris qu'il y avait un Dieu, j'ai compris que je pouvais faire autrement que de vivre pour lui."

En 1890, il se retire à la Trappe Notre-Dame-des-Neiges, en Ardèche; puis il part en Syrie, où il mène une vie ascétique et communautaire pendant sept ans. Mais il comprend que la Trappe ne lui convient pas. Sa vocation le pousse à rechercher une vie encore plus pauvre et retirée du monde, contemplative: Frère Charles se fait serviteur des carisses de Nazareth pendant trois ans et, "prêtant l'oreille à la voix de Dieu", il décide de devenir prêtre pour "porter l'Evangile aux plus pauvres".

Ordonné prêtre à quante-trois ans, il part à Béni-Abbés, dans le Sud-Algérien, y fonte un ermitage où il soigne les malades, et accueillir les plus démunis, il dénonce l'esclavage et se bat pour son abolition. "Frère universel" comme le dira Paul VI, il se met totalement à l'écoute des Touareg, si isolés du reste du monde, et s'interesse de très près à leur culture et à leur civilisation, recueillant leurs poèmes, leurs chants, les éléments de leur langue (grammaire, Dictionnaires, français-touareg et touareg-français).

Ayant accompagné au Hoggar son ami de toujours, le commandant Lapperine, pacificateur des oasis, "allant où le pousse l'Esprit", il s'installe en 1905 à Tamanrasset, dans le Sud-Algérian "là où il n'y a pas de tabernacle, afin que Jésus y soit présent". Son ermitage est ouvert à tous, chrétiens et musulmans. Il prie et étudie les grands textes sacrés, ceux des mystiques. II continue ses études scientifiques et historiques sur le Sahara, il réfléchit longuement à la naissance d'une Fraternité réunissant des disciples.

Lorsque la guerre éclate en 1914, on lui demande de rester présent au Sahara qui s'agite.

Le 1er décembre 1916, le Père de Foucauld est assassiné à la porte de son ermitage, par des rebelles qui voulaient le prendre en otage; en 1897 il avait écrit ces lignes prémonitoires "Pense que tu dois mourir martyr, dépouillé de tout, étendu à terre, nu, méconnaissable, couvert de sang et de blessures, violemment et douloureusement tué, et désire que ce soit ce soir..."

Le Père de Foucauld est mort sans avoir vu naître la Fraternité qu'il désirait tant et dont il avait écrit la règle de vie. Mais son rayonnement spirituel ne cesse depuis lors de grandir; son message se transmet aujourd'hui non seulement à travers ses nombreux écrits mais par la vie des fraternités et communautés d'hommes et de femmes, consacrés ou non, qui se réclament de lui (Petits Frères et Petites Sœurs de Jésus, Frères de l'Evangile, Petites Sœurs du Sacré Cœur, Fraternité Charles de Foucauld.

Deux films ont été réalisés par Léon Poirier sur Foucauld: l'Appel du silence (1935) et La route de l'inconnu (1947).

 

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